Les lustres

Le lustre métallique est inventé au IX^e siècle par les potiers abbassides (Perse), (carreaux de la mosquée Sidi Oqba de Kairouan, Tunisie). Ils fabriquent ainsi une vaisselle aux reflets cuivrés, dorés ou argentés, destinée aux califes. On retrouve les lustres métallisés en Egypte fatimide (X^esiècle). Elle arrive en Europe avec les invasions arabes au X^e siècle et se développe dans différents centres comme Manisès (Espagne) ou Gubbio (Italie) ou avec J. Wedgwood (Angleterre- XVIII^e).

Premier

Premier procédé nano-optique d’après Philippe Colomban, chimiste au CNRS, le lustre est un cas particulier.

« Dans le cas d’une céramique émaillée, les phénomènes de diffusion et d’absorption (des longueurs d’ondes) se mélangent. Le lustre a la particularité de renvoyer la couleur selon un troisième phénomène optique : la diffraction. Des « nanobilles » forment un réseau qui disperse ou diffracte la lumière, comme le ferait un prisme. Le rangement en lignes ou en réseaux oriente la réflexion, dite « spéculaire » ».

Trois cuissons sont nécessaires pour obtenir les effets métallisés ou lustres métalliques. Une première cuisson de biscuit, une seconde cuisson d’émail à 1000° Celsius et une troisième cuisson en réduction à basse température dans un four à gaz ou à bois.