Le grès au sel
Le grès au sel a la particularité d’être entièrement réalisé en une seule cuisson. Les pièces sont enfournées crues et sans aucune glaçure. On ne doit donc, ni émailler ni biscuiter.
Ce procédé de glaçure fut découvert au XV e siècle par des potiers allemands. La célèbre chope allemande est un bon exemple et témoigne d’une haute qualité technique.
Pour réussir une glaçure au sel, il faut porter à température de cuisson le tesson. A maturité, la silice est à l’état vitreux et de fait, plus réactive. On jette alors du sel humide dans les alandiers du four. Le sel est rapidement dissocié en vapeur et le sodium se combine avec la silice de l’argile pour former une mince couche de glaçure ou silicate. On répète les salages jusqu’à l’obtention de l’épaisseur souhaitée de glaçure.
Au fil des cuissons au sel, l’intérieur du four se couvre de glaçure ; les résultats en sont améliorés et la quantité de sel à utiliser devient moindre que dans un four neuf.
La glaçure au sel conjuguée avec la cuisson au bois produit de belles couleurs et des textures très riches dues aux cendres flottant dans le four et venant se fixer à la surface des pièces.
Les glaçures au sel trouvent peut-être leur meilleur emploi sur des textures ou des motifs gravés en creux ou en relief sur l’argile. La surface en peau d’orange est produite par la concentration de la glaçure en petites perles ou gouttelettes.
A savoir
A la température de cuisson du grès (1300°C), on jette du sel dans le four, il se volatilise et favorise la formation d’une fine glaçure sur les pièces d’argile, à la surface des pots comme sur les parois intérieures du four.
Le grès au sel révèle des couleurs chaudes, associé à la cuisson au bois il permet de riches textures.